Comment optimiser votre confort thermique de votre logement ?

18 mars 2025

Rentrer chez soi et se sentir bien, sans chaleur écrasante ni courants d’air glacés, c’est ce qu’offre un bon confort thermique. Température, humidité et circulation de l’air forment un équilibre qui influe sur notre bien-être au quotidien. Pourtant, de nombreux logements restent mal adaptés, entraînant inconfort et surconsommation d’énergie.

 

Les paramètres influençant le confort thermique

Le confort thermique dépend de plusieurs facteurs qui interagissent pour créer une sensation agréable à l'intérieur d’un logement.

Température ambiante

Une température intérieure adaptée est essentielle pour garantir un confort optimal tout en limitant la consommation énergétique. Dans les pièces à vivre, la température idéale se situe entre 19 et 21°C, tandis que dans les chambres, elle doit être légèrement plus basse, entre 16 et 18°C, afin de favoriser un sommeil de qualité. Chaque degré supplémentaire augmente la consommation d’énergie de 7%, ce qui peut rapidement alourdir la facture de chauffage en hiver ou celle de la climatisation en été.

Humidité relative

L’humidité influence directement le ressenti thermique et la qualité de l’air intérieur. Un taux d’humidité compris entre 40% et 60% est recommandé pour éviter les inconforts liés à un air trop sec ou trop chargé en humidité. Une atmosphère trop sèche peut provoquer des irritations des voies respiratoires et un dessèchement des muqueuses, tandis qu’un excès d’humidité favorise l’apparition de moisissures et de condensation sur les parois froides. Un bon équilibre est nécessaire pour préserver le bien-être des occupants et éviter des problèmes de santé ou de dégradation du logement.

Vitesse de l’air

La circulation de l’air influence la sensation thermique perçue. En été, un léger mouvement d’air améliore le confort en facilitant l’évaporation de la transpiration, ce qui crée un effet de rafraîchissement naturel. En revanche, en hiver, des courants d’air mal maîtrisés peuvent accentuer la sensation de froid, même lorsque la température de la pièce est correcte. Une bonne étanchéité à l’air permet de limiter ces courants désagréables et d’éviter une surconsommation de chauffage.

Température des surfaces

Les parois froides contribuent fortement à l’inconfort thermique, même si la température ambiante semble correcte. Un mur, un sol ou un plafond trop froid absorbe la chaleur du corps par rayonnement, ce qui crée une sensation de froid désagréable. Une bonne isolation thermique permet de réduire cet écart de température entre l’air intérieur et les surfaces, rendant le logement plus agréable à vivre tout en diminuant les besoins en chauffage.

 

Les principes fondamentaux pour améliorer le confort thermique

Optimiser le confort thermique d’un logement repose sur des principes essentiels qui permettent de limiter les pertes de chaleur en hiver et de conserver la fraîcheur en été.

Isolation thermique efficace

L’isolation constitue la base d’un confort thermique durable. Une maison mal isolée subit d’importantes pertes de chaleur, obligeant les systèmes de chauffage à compenser en consommant davantage d’énergie.

Les principales sources de déperditions thermiques sont la toiture, qui représente jusqu’à 30% des pertes, suivie des murs avec 20 à 25%, des planchers bas avec 7 à 10%, et des fenêtres et portes qui totalisent entre 10 et 15%.

Suppression des ponts thermiques

Les ponts thermiques sont des points faibles de l’isolation où la chaleur s’échappe plus facilement. Ils apparaissent généralement aux jonctions entre les murs, les planchers, les balcons et les toitures, créant des zones froides qui nuisent au confort intérieur. Ces défauts représentent entre 5 et 10% des déperditions thermiques et peuvent provoquer une sensation de paroi froide, ainsi que de la condensation et des moisissures.

Étanchéité à l’air

Une mauvaise étanchéité à l’air entraîne des infiltrations non contrôlées qui peuvent représenter jusqu’à 20 à 25% des pertes thermiques. Ces courants d’air indésirables perturbent le confort des occupants et augmentent les besoins en chauffage ou en climatisation.

 

Pergolas bioclimatique

 

L'importance de l'orientation et de l'architecture bioclimatique

L’orientation du logement et l’architecture bioclimatique influencent directement le confort thermique en optimisant les apports solaires et en réduisant les déperditions énergétiques.

Pour maximiser la chaleur naturelle en hiver et limiter les surchauffes estivales, il est recommandé de privilégier les ouvertures au sud et de réduire celles situées à l’ouest et à l’est. Des protections comme les brise-soleil, les auvents ou les pergolas permettent de moduler ces apports en fonction des saisons.

Une conception bioclimatique adaptée au climat local améliore l’efficacité énergétique en utilisant des matériaux à forte inertie thermique capables de stocker la chaleur en hiver et la fraîcheur en été. L’intégration de dispositifs passifs comme les puits canadiens ou les serres bioclimatiques contribue à maintenir une température intérieure stable tout en réduisant les besoins en chauffage et en climatisation.

 

Les équipements et technologies pour améliorer le confort thermique

Optimiser le confort thermique d’un logement passe par l’installation de solutions performantes en matière de chauffage, de climatisation, de ventilation et de gestion intelligente de la température. Ces équipements permettent d’améliorer l’efficacité énergétique tout en réduisant la consommation et les émissions de CO₂.

Climatisation réversible

 

Systèmes de chauffage et de climatisation efficaces

Les systèmes de chauffage et de refroidissement modernes offrent des performances supérieures pour garantir un confort optimal tout au long de l’année.

Pompes à chaleur (PAC)

Grâce à leur Coefficient de Performance (COP) pouvant atteindre 5, les pompes à chaleur restituent jusqu’à 5 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommé. Disponibles en version air-eau ou air-air, elles assurent un chauffage économique en hiver et, pour les modèles réversibles, un rafraîchissement en été. Elles permettent une réduction significative de la consommation énergétique et des émissions de CO₂, avec des aides financières comme MaPrimeRénov' et les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) pour alléger le coût d’installation.

Chaudières à condensation

Avec un rendement supérieur à 100%, ces chaudières récupèrent la chaleur contenue dans les fumées, ce qui permet des économies d’énergie de 15 à 20% par rapport aux modèles classiques. Fonctionnant au gaz ou au fioul, elles sont compatibles avec des systèmes basse température comme les planchers chauffants et radiateurs à eau basse consommation, optimisant ainsi leur efficacité.

Chauffage au bois (poêles et chaudières biomasse)

Le bois est une énergie renouvelable et locale, avec des poêles à granulés affichant un rendement de 80 à 90%. Les chaudières biomasse permettent de remplacer une chaudière fossile tout en bénéficiant de subventions pour réduire le coût d’installation.

Climatisation réversible

Ces appareils assurent à la fois chauffage en hiver et rafraîchissement en été, mais leur efficacité dépend des conditions climatiques. Ils sont particulièrement adaptés aux régions aux hivers doux et étés chauds. Un entretien régulier est indispensable pour préserver la qualité de l’air intérieur et limiter la consommation électrique.

 

Systèmes de ventilation adaptés

Une bonne ventilation est essentielle pour garantir une qualité d’air intérieur optimale et éviter les déperditions thermiques inutiles.

Ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux

Ce système permet de récupérer jusqu’à 90% de la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, limitant ainsi les pertes thermiques. Il assure un renouvellement d’air constant et contribue à évacuer l’humidité et les polluants. Pour conserver son efficacité, un entretien régulier des filtres (tous les 6 mois) est nécessaire.

Ventilation naturelle et protections solaires

  • La ventilation nocturne permet de rafraîchir un logement en été en profitant de la baisse des températures extérieures.
  • Les volets et stores réduisent la température intérieure jusqu’à 2°C et diminuent les besoins en climatisation de 60%.
Thermostat connecté

 

Domotique et gestion intelligente

L’automatisation et la gestion optimisée des équipements permettent de réduire la consommation énergétique et d’améliorer le confort thermique.

Thermostats connectés

Programmables à distance, ils ajustent automatiquement la température en fonction des habitudes des occupants, offrant jusqu’à 15% d’économies sur la facture de chauffage. Compatibles avec chaudières, pompes à chaleur et radiateurs électriques, ils assurent une régulation optimale.

Sondes de température et capteurs d’ensoleillement

Ces capteurs détectent les variations thermiques et ajustent automatiquement le chauffage ou la climatisation pour éviter les surchauffes ou refroidissements inutiles.

Volets roulants et stores automatisés

En été, ces équipements réduisent la température intérieure de 2 à 5°C, limitant ainsi le recours à la climatisation. En hiver, ils conservent la chaleur et réduisent les pertes thermiques nocturnes. Leur programmation automatique en fonction de la météo optimise leur efficacité.

Stores anti-chaleur et films solaires

Les stores anti-chaleur et les films solaires sont des solutions efficaces pour limiter les surchauffes estivales tout en préservant la luminosité naturelle. Ces dispositifs peuvent filtrer jusqu'à 87% de l’énergie solaire, réduisant ainsi l’accumulation de chaleur à l’intérieur des habitations.

Les stores extérieurs, comme les brise-soleil ou les stores bannes, bloquent une partie du rayonnement solaire avant qu’il n’atteigne les vitrages, mais ne renvoient que 50% de la chaleur. À l’inverse, les stores intérieurs anti-chaleur reflètent jusqu’à 85% du rayonnement solaire, assurant une protection thermique plus efficace.

Les films solaires sur vitrages offrent une alternative en limitant l’effet de serre, améliorant le confort thermique et réduisant les besoins en climatisation.

 

Les aides et réglementations pour la rénovation énergétique

Améliorer le confort thermique de son logement peut représenter un investissement conséquent, mais plusieurs aides financières permettent d’alléger le coût des travaux.

Les aides financières disponibles

  • MaPrimeRénov’ : cette aide de l’État est destinée aux propriétaires occupants et bailleurs souhaitant réaliser des travaux d’amélioration énergétique. Son montant varie en fonction des revenus et du type de travaux, avec des subventions pouvant atteindre 10 000 € pour l’installation d’une pompe à chaleur ou encore plusieurs milliers d’euros pour l’isolation des murs et combles.
  • Certificats d’économies d’énergie (CEE) : financés par les fournisseurs d’énergie, ces primes permettent de réduire le coût de nombreux travaux (isolation, remplacement de chaudière, installation de VMC performante) sous forme de primes, bons d’achat ou remises directes sur facture.
  • Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : ce dispositif permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € sans intérêts pour financer des travaux d’amélioration thermique (isolation, chauffage, ventilation). Accessible sans condition de revenus, il facilite la rénovation énergétique des logements anciens.
  • Aides locales et régionales : certaines collectivités proposent des subventions supplémentaires pour l’amélioration de la performance énergétique des habitations. Il est conseillé de se renseigner auprès de sa mairie ou de sa région pour connaître les dispositifs disponibles.

Réglementations thermiques

  • RE2020 (Réglementation Environnementale 2020) : cette norme impose des exigences strictes pour la construction des bâtiments neufs, avec une consommation énergétique maximale de 100 kWh/m²/an et un recours obligatoire aux énergies renouvelables. Elle vise à réduire l’empreinte carbone des constructions et à favoriser les matériaux biosourcés.
  • Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) : obligatoire pour la vente ou la location d’un bien immobilier, ce diagnostic classe les logements de A (très performant) à G (très énergivore). Une mauvaise note peut impacter la valeur d’un bien et restreindre sa mise en location à l’avenir, notamment avec l’interdiction progressive des passoires thermiques (logements classés F et G).

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